CAROL’S COUSIN : Tulsa Sound & laid-back attitude à la Poudrière de Belfort
25/05/2015

Jeudi 28 mai, la Poudrière de Belfort accueillera un plateau de choix réunissant WINK BURCHAM et CAROL’S COUSIN pour une soirée placée sous le signe du partage et de l’amour de la musique. Cerise sur le gâteau, un conférencier interviendra pour nous présenter la musique made in TULSA (Oklahoma). Mais avant cela, Déhiscence vous propose une rencontre avec un ambassadeur de la  » laid-back attitude « , Dom Ferrer alias Carol’s Cousin.

caro_bio

– Conférence, musique, projection d’images… cette soirée TULSA semble un peu conçue comme un road-trip. Tu peux m’en dire un peu plus?

– L’idée c’est de passer un bon moment autour de la musique de TULSA. En octobre dernier, je suis partie aux Etats-Unis, avec l’idée de retourner aux sources. Je me suis produit à Tulsa et j’ai pu rencontrer cette scène qui m’intéressait depuis longtemps. Maintenant, je suis dans un échange avec un label qui s’appelle Horton Records. C’est par l’intermédiaire de ce label qu’on a organisé la venue de Wink et comme il s’agit d’un échange, je retournerai aux Etats-Unis cet automne. En plus de cela, un autre artiste –DAVID CASTRO– viendra en France en novembre. Ensemble, on partira en tournée et on repassera par la Poudrière.

– Tu parles d’un retour aux sources… qu’es-tu parti chercher dans ce périple américain?

– Ca fait vingt ans que je suis fan de cette scène là. Beaucoup la regarde comme un musée alors que ça n’est pas du tout le cas! La scène de Tulsa est, au contraire, super active: il y a des tonnes de musiciens et ça joue beaucoup. Je me retrouve complètement dans cette dynamique… mettre ses pas dans ceux de J.J. CALE et se tenir loin du business. Ce voyage a aussi nourri mon inspiration. Mon second album est en cours d’écriture. Il sera enregistré la-bas et avec des musiciens du cru.

– Si tu devais me raconter tes souvenirs les plus marquants de ce road-trip, quels seraient-ils?

– Je te parlerai, en premier lieu, de l’ambiance de Tulsa. Je joue de la musique américaine et j’écris en anglais uniquement alors, tu vois, me produire dans cette ville et face à ce public là, c’était tout simplement fantastique. Tulsa dégage une ambiance vraiment particulière: on y joue partout et à toutes les occasions. Là-bas, la musique c’est le quotidien et je suis complètement en phase avec ça… le métier de musicien, pour moi, ça n’est pas rechercher la notoriété mais jouer et jouer encore. Un musicien, c’est avant tout un artisan!
J’ai aussi un autre souvenir marquant de ce road-trip: Bill.

– Qui est Bill?

– Un immigré ukrainien. Quand je suis arrivé aux Etats-Unis, il me fallait un moyen de me déplacer, mais je ne voulais pas louer une bagnole. Je voulais en acheter une. Pas un truc actuel, mon idée c’était plutôt une vieille caisse des années 70. Alors, je me suis mis en quête… sans avoir beaucoup de moyens. Un chauffeur de bus m’a posé devant un vieux garage dégueulasse. C’était le garage de Bill. Ce type m’as pris son son aile et m’a demandé de revenir le lendemain. C’est ce que j’ai fait. Entre temps, Bill avait déniché une Pontiac Bonneville de 1979. Avec elle, j’ai parcouru plus de 6000 bornes, de l’ouest des Etats-Unis jusqu’à la Nouvelle Orléans. C’est là que j’ai revendu la Pontiac. Pour l’anecdote, sur l’affiche de la soirée de jeudi, on voit la carlingue de ma caisse.

 – Voyage, tournées et enregistrement d’un nouvel album. Ta prochaine ambition, ce serait quoi: l’argent, la reconnaissance, quelque chose de cet ordre là?

– Ah non, rien de tout ça! Ce que je veux, c’est jouer. Rencontrer des gens intéressants, ordinaires et vraiment intéressants. Je ne suis pas dans le système. L’essentiel pour moi, c’est la musique et d’aller au bout de ce que j’ai envie de faire. Je n’irai jamais faire la pute en dénaturant ma musique juste pour rentrer dans la norme de ce qui est -entre guillemets- rentable. Je ne saurais pas faire ça. Je te dirais même qu’à partir du moment où un musicien rentre dans ces calculs là, il rentre aussi dans le mauvais goût. Je préfère rentrer dans le partage; c’est ce qu’on fera avec Wink Burcham jeudi prochain.

Propos recueillis par : Sandrine FALLACARA
Photos: YWC

NB: La tournée de CAROL’S COUSIN et WINK BURCHAM se prolongera jusqu’au 01/06/15, avec en clôture, une date parisienne.

WinkTour_France2015